jeudi 25 juillet 2024

25 juillet Val d'Or

 Il fait 13 degrés ce matin et il pleut encore légèrement. Nous avons dormi avec la petite chaufferette électrique qui a chassé l'humidité à l'intérieur du VR. Hier soir en sortant du restaurant, nous avons jasé avec un couple de Boston que nous avions rencontré à Malartic. Voilà un couple, Mary-Ann and Mike, qui a encore plus voyagé que nous. Ils ont même vécu un an en Chine où Mary-Ann donnait des cours aux enseignants d'anglais là-bas. Je demande à Mary-Ann où elle a appris son français qu'elle parle impeccablement. Elle a vécu pendant 5 ans à  Paris et a étudié à la Sorbonne.

A 8h45, nous sommes prêts pour notre 1ère visite, celle de la mine d'or souterraine Lamaque qui a été en activité de 1935 à 1985. Si elle a fermé, ce n'est pas par manque d'or, mais à cause de la chute du prix de l'or et la perte du contrat d'usinage du minerai.

En 1933, le prospecteur Robert C. Clark avec l'aide du guide algonquin Gabriel Commanda ont découvert le filon d'or ici à Val d'Or qui a donné naissance à la mine Lamaque.

Pour travailler dans la mine, le premier critère d'embauche était la force et l'endurance. On exigeait du futur mineur qu'il pèse au moins 75 kg (165 lbs ). Pour augmenter le poids de leur fiston, les mères cousaient une large bordure dans le bas de leur pantalon et y glissait du sable et des cailloux.

Une loi de 1847 interdissait aux femmes le travail souterrain pour des raisons de sécurité. Aujourd'hui, avec l'automatisation des outils et les normes de sécurité, les femmes peuvent devenir mineuses.

Entre 1935 et 1940, le salaire moyen était d'environ $0,45 de l'heure et le mineur travaillait 10 heures par jour et 6 jours par semaine.

Nous enfilons un casque, un imperméable jaune retenu par une ceinture à laquelle est fixée la batterie de la lampe frontale qui est placée sur notre casque.  Nous partons ensuite, en compagnie de notre guide Soleyne, à bord d'un véhicule pour nous rendre à la mine et nous descendons à 300 pieds (91 mètres) sous terre. La profondeur totale de la mine équivaut à 3,5 fois la tour Eiffel. Elle a 250 kilomètres de galeries, de rampes et de puits, soit presque la distance d'ici à Mont-Laurier. Il y a eu 23 morts dans la mine durant ses 50 ans d'existence. Les consignes de sécurité n'étaient pas toujours respectées et les conditions de travail difficiles.
 

 
Une veine à l'hozontale
 
Une veine à la verticale
 
Tente de survie an cas d'incendie, de fumée 
 
7 chariots pleins pour produire 1 once d'or

Nous allons dans la Lunch Room qui était plutôt un abri pour les mineurs en cas d'alerte de feu, de fumée ou autres situations critiques. Un téléphone dans l'abri reliait les mineurs au personnel à l'extérieur.

Nous allons ensuite dans la zone de forage et la salle des explosifs puis nous retournons au début de notre parcours pour prendre le véhicule qui nous ramène à la surface.

Zone de forage

Zone des explosifs 
Nous allons visiter le  laboratoire où les laborantins analysaient les échantillons de carottes ou de roches, les passaient dans des compresseurs, des composteurs pour obtenir du gravier. Pour faire 1 once d'or  il faut traiter approximativement 5 tonnes de minerais.
 

Dans la bâtisse de chevalement no 7, se trouvent deux cages qui pouvaient accueillir 28 hommes et les descendre sous terre en 44 minutes. Elles furent utilisés jusqu'à 1985.
 

 
Les cages pour descendre les mineurs sous terre
Nous allons ensuite dans la salle du treuil qui servait à amener les minerais et les cages de mineurs du fond de la mine à la surface.
 

Notre visite de la mine terminée, nous remettons notre équipement dans la salle de séchage, mais nous ne sommes pas obligées de prendre une douche à nu comme devaient faire les mineurs pour s'assurer qu'ils ne repartaient pas avec des pépites d'or. Ils paraît que certains en cachaient à l'intérieur de leur savon.

Merci à Soleyna, jeune fille de 17 ans qui vient de terminer son secondaire et qui fut une guide hors pair, très connaissante et dynamique.

Nous allons ensuite visiter une des maisons du village minier de Bourlamaque, que la compagnie fit construire pour ses dirigeants et ses mineurs en 1935. Les mineurs  louaient la maison pour $30 par année tous les services inclus. Depuis la fermeture de la mine, les maisons ont été achetées par les citoyens et font partie du patrimoine culturel de la ville.
 


 
Le bain
 

Après dîner, nous allons visiter "les Jardins à Fleur de Peau" d'inspiration asiatique créés par Jacques Pelletier et Francyne Plante, artistes sculpteurs. Ce sont les plus beaux jardins que nous ayons vus à ce jour. Tout est harmonieux, orné de sculptures, de fleurs et de sentiers. Jacques et Francyne nous accueillent chez eux avec beaucoup de chaleur humaine.  Nous achetons même une maison d'oiseaux qui viendra agrémenter notre cour en pensant à eux.
 


 

 

  
Jacques, Francyne et pitou

La maison d'oiseaux que nous avons achetée 

6 commentaires:

  1. Belle maison d’oiseau! Ce sera une belle addition! TB

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  2. Dommage que la mine est fermé...
    J'aurais envoyé Camille et Chloé y travailler un été de temps...

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  3. Je viens de finir de lire en rafale cette escapade d'un mois! Je retiens le Parc Opémican où on se promet depuis un bout d'aller à un moment donné! Ce jardin à Fleurs de Peau, WOW! Dans la bucket list, c'est certain! Merci! (Sylvie&Pierrôt)

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  4. Quel bel article super heureuse de vous avoir reçu dans notre petit paradis.Vous êtes inspirants....oi mes souliers n'ont pas autant voyager...

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    1. Je suppose que c'est Francyne des Jardins à Fleur de Peau qui m'écrit ce beau message. Nous avons tellement aimé notre visite chez vous.

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  5. Je voulais ajouter et de magnifiques photos

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