lundi 22 juillet 2024

22 juillet. Amos

Nous quittons notre camping privé privé, nous étions les seuls à  y camper hier, sous un ciel nuageux. Les gens viennent au camping Le Poste pour ses chalets et son restaurant, l'hiver pour le ski de fond, la raquette et faire de la motoneige.

1er arrêt : la tour d'observation du Grand Héron à  Macamic, 7 kms de gravelle et beaucoup de bougonnage de la part du chauffeur. Je n'avais pas prévu qu'il fallait marcher 2 kms sur un sentier en forêt pour atteindre la tour, ce qui ne nous laisserait pas suffisamment de temps pour nous rendre au Refuge Pageau où nous avons une visite à 11h30, donc nous rebroussons chemin.

Nous parcourons à nouveau les routes de gravelle pour aller rejoindre la belle route 111 qui passe par Macamic et Tashchereau et nous conduit jusqu'à Amos.

2e arrêt : la visite du Refuge Pageau, une belle découverte que ce refuge. Michel Pageau (décédé en 2016) était un ancien trappeur de la région d'Abitibi. Avec sa femme Louise, ainsi qu'une équipe, il a fondé le Refuge Pageau en 1986 dont l'un des mandats est de recueillir et de soigner les animaux sauvages blessés, orphelins ou malades dans une optique de remise en liberté.

Nathalie Pageau est la fille aînée de Michel et Louise Pageau. Depuis plusieurs années, elle a pris la relève de ses parents et s'implique dans les activités quotidiennes du Refuge Pageau. Elle s'assure du bien-être des pensionnaires à plumes et à poils.

La visite du refuge se fait le long d'un sentier bien marqué dans la forêt où on voit les pensionnaires dans leurs habitats. L'histoire de chaque race est bien expliquée ainsi que celle du pensionnaire, son nom et les circonstances qui l'ont amené au refuge.



 
Les pygargues à tête blanche
 
Pollux l'harfang des neiges a du mal à chasser en raison d'une griffe manquante 
 
Charlie, la chouette rayée, a une blessure à l'aile 

Dadou, l'ours noir aveugle

Arlo, blessé aux oreilles
 
Nostradamous, urubu à tête rouge, blessé au dos

Nous avons passé deux heures au refuge. C'est un endroit où je souhaite que nos enfants et petits-enfants puissent visiter un jour.

Sur la suggestion de la jeune fille à l'Information touristique, pour notre 3e activité de la journée, nous allons visiter la maison d'Hector Authier qui est considéré comme le père de l'Abitibi. Nous sommes accueillis par deux guides qui personnifient Mariette, la fille d'Hector, et Marcel, le jardinier, en l'an 1936.  Ils nous racontent que  Hector Authier, né en 1881 dans la région de Granby, était un avocat, journaliste et politicien qui a oeuvré à la colonisation et au développement de l'Abitibi. Il s'installe en Abitibi avec sa famille en 1912 à titre d'agent des terres et des mines. Le 29 avril 1914, les premiers colons arrivent en train à  Amos, 22 familles pour un total de 134 personnes.   Hector Authier est élu député libéral en 1923 jusqu'en 1935. Il a obtenu la construction d'une route reliant l'Abitibi au Témiscamingue en 1920. Il a fondé également le journal la Gazette du Nord, qui donnait beaucoup d'information et des conseils aux colons.


 


Nous sommes restés une heure à jaser avec Mariette et Marcel qui avaient bien des anecdotes à nous raconter. Ils nous ont même donner la recette de biscuits de Dolorès, la cuisinière, dont Hector raffolait.

Nous nous installons pour la nuit au camping du lac Beauchemin. Pas de feu de camp ce soir car le temps est à la pluie.

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