mercredi 17 juillet 2024

17 juillet La fin du Témiscamingue

On quitte le parc Opémican sous le soleil. On n'a pas réussi à se sevrer du WIFI et de l'internet, on a hâte  de retrouver la météo,  Google Maps, les nouvelles de Radio-Canada et nos messages. Non, on ne retournerait pas aux années 1990 quand tout ça n'existait pas. C'est donc le long de la route 101 Nord  qu'on peut utiliser à nouveau nos téléphones intelligents. 

1er arrêt : le barrage de Laniel sur la rivière Kipawa qui est longue de 160 kms. Elle prend sa source à la rivière Dumoine et se jette dans le lac Nippissing. De jolies murales avec panneaux explicatifs ornent la route qui descend vers l'Accueil Laniel. Bravo à ces artistes qui ont su agrémenter ces murs de béton.


Nous empruntons le sentier qui longe la rivière jusqu'à ce que nous atteignons le belvédère offrant une vue panoramique . On pourrait continuer sur le sentier qui conduit à la Grande Chute (12 kms), mais il faudrait revenir et ça ne nous tente pas.


2e arrêt: On repart avec Oscar et nous atteignons le stationnement de la Grande Chute en 10 minutes. Ça  semble long, mais il y a 7 kms de belle route et 5 kms de route de gravelle à parcourir. Ensuite un sentier long de 600 mètres nous conduit au belvédère. Nous ne sommes pas déçus car la chute à plusieurs sauts est en furie. Il paraît que lors des pluies torrentielles de 2019, le debit avait triplé.




3e arrêt : Avant de quitter la région de Témiscamingue, nous allons visiter le Fort Témiscamingue qui fait partie des lieux historiques du Canada. Un guide très féru de l'histoire du fort nous accueille, ça fait 10 ans qu'il travaille ici. On peut lui poser bien des questions, il connaît toutes les réponses.
  

Les Français ont bâti ce fort sur les rives du lac Nippissing en 1685 pour concurrencer les marchands anglais de la Baie d'Hudson. Après  la conquête de 1759 par la Grande-Bretagne, des marchands indépendants se sont établis autour du lac.  Dans les années 1790, la Compagnie du Nord-Ouest avait le monopole de la traite des fourrures : castor, loup, renard, lynx, vison, orignal, martre, ours.

Les Européens ne furent pas les premiers à  occuper ce territoire, les Anicinabegs y chassaient pour subsister. À l'arrivée des Européens, les fourrures deviennent leur monnaie d'échange.

Quand la Compagnie de la Baie d'Hudson s'installe en 1670, les marchands montréalais s'empressent d'envoyer des coureurs des bois sur les terres de la rivière des Outaouais pour faire dériver les fourrures vers le St-Laurent. Le premier poste de traite de Témiscamingue voit le jour en 1679.  En 1821, la Compagnie du Nord-Ouest fusionne avec la compagnie de la Baie d'Hudson. En 1823, le Fort Témiscamingue comprend un magasin, une étable, une grange, deux maisons d'habitation, une forge, une glacière et un dépôt de vivre.

Le mouvement de colonisation de Témiscamingue s'organise. Les premières familles canadiennes-françaises s'installent en 1886 près de Baie-des-Pères qui deviendra plus tard Ville-Marie. En 1868, le Fort Témiscamingue se transforme en bureau de poste. L'arrivée du chemin de fer à Mattawa en 1880 enlève finalement l'importance du poste de Témiscamingue. La Compagnie de la Baie d'Hudson déménage à  Mattawa. Après plus de 200 ans d'histoire, le Fort Témiscamingue ferme ses portes, mettant fin à cette grande épopée des fourrures.

Nous allons ensuite visiter le musée à ciel ouvert constitué de reproductions des bâtiments d'époque. Les personnages ont été créés par une dame de la région qui s'est inspirée du visage de son père.  Il y a la construction de canots d'écorce par un maître de chantier autochtone, les sites du forgeron, du menuisier, du four à pain du boulanger, la maison du chef de poste, la glacière, le dépôt de vivres et le poste d'échanges avec les Anicinabegs.
 
Le canot d'écorce (de bouleau)

Le forgeron

Le menuisier
 
Le boulanger

Le dépôt de vivres et la glacière 
 
Le comptoir d'échanges 

 

Nos visites de la journée sont terminées et nous allons nous installer pour la nuit au camping la Bannik tour près du fort. C'est un très beau camping avec aussi plusieurs chalets et une piscine. Malheureusement, le temps se refroidit et se couvre annonçant de la pluie en soirée, donc pas de piscine pour nous et une soirée tranquille à écouter un autre épisode de "Lidia Poët".

.

2 commentaires:

  1. Je me demandais, alors que je visitais Bâle cet après-midi, comment on faisait avant d'avoir Google Maps... On regardait des cartes, on posait des questions à du monde («C'est par où, telle affaire?»). C'était peut-être un peu plus compliqué, avec nos yeux d'aujourd'hui, mais on se débrouillait fort bien! (Julie)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me souviens, quand j'arrivais dans une ville, j'allais à la première station service pour m'acheter une carte routière de la ville. J'en ai une collection.

      Supprimer