4 août St-Ignace-du-Lac

Réveil dans la brume ce matin. Ça donne le goût de paresser au lit.

Nous avons réservé pour 13h une croisière sur le lac Taureau avec arrêt à l'Île du Village pour apprendre son histoire.  Le capitaine nous accueille ainsi que son matelot, Julie, qui fait aussi office de conteuse. Elle nous explique que le lac est en fait un réservoir qui a commencé à être rempli en 1931 et dont le barrage principal se trouve sur la rivière Matawin. 

 

Mais qu'est-il arrivé au  village St-Ignace-du-Lac aujourd'hui disparu? Il fut exproprié, l'exode débuta en 1930 et inondé à la suite de la construction du réservoir Taureau.

Le village fut créé en 1904. Il y avait même l'électricité. Il comptait une église, deux scieries, une beurrerie, trois magasins généraux, une forge, trois écoles et une boucherie. La plupart des résidents vivaient de la terre mais en retirait peu de revenus. C'est la forêt qui rapportait le principal revenu aux familles. Pratiquement tous les hommes montaient au chantier l'hiver.

L'église fut démontée et transportée pour devenir l'église de St-Michel des Forges près de Trois-Rivières. Voyant arriver la disparition de leur village, les habitants décidèrent de transporter les sépultures dans le cimetière vers les villages voisins, apportant son lot d'émotions et de souvenirs douloureux.

Du village il ne reste que quelques fondations de maisons et celles de l'église.

 

 

Pour se rendre à l'île, nous avons fait 1,30 heures de bateau à l'aller et 1h00 au retour. Comme le lac Taureau est immense, on ne voit que de l'eau, de la forêt, quelques plages et des chalets au loin. Une chance que Julie est bonne animatrice car c'est un long trajet assis sur un petit banc.

 

La plage à l'Auberge Taureau

 

Pour continuer notre saga de manque d'électricité, il n'y a plus de courant électrique dans le véhicule, bien que l'électricité passe dans notre rallonge branchée. Serge est d'avis que c'est le disjoncteur qui ne fonctionne plus.  Nous n'avons de l'électricité que par les panneaux solaires qu'on doit garder au soleil.

Demain nous  nous nous rendons à St-Jean-de Matha et nous visiterons ma cousine Colombe qui y demeure avec son mari depuis quelques années. De belles retrouvailles en vue.