12 au 16 août Charleston Lake P.P.

12 août

Nous quittons Brigham ce matin après avoir fait nos adieux à Sylvie et Pierrôt ainsi qu'aux trois minous.  Nous nous  reverrons le 1er février prochain lorsqu'ils seront de passage à Toronto.

Cinq heures que ça nous a pris pour nous rendre au Parc provincial Charleston Lake près de Mallorytown en Ontario. À plusieurs reprises des travaux routiers sur la 401 ralentissaient la circulation, puis un accident à la sortie pour Cornwall nous a fait dévier de notre route. C'est finalement à Brockville que nous nous sommes arrêtés pour prendre de l'essence et aller encore un fois à l'épicerie. Comme le camping est au milieu de nulle part, nous n'aurons pas la chance de nous ravitailler les quatre prochains jours. 

C'est un très grand camping avec 3 secteurs. Nous sommes aux sites 149 (Joël et sa famille) et 151(nous et Thierry) dans la section sans électricité, sans réseau internet et loin de la plage. Pour s'y rendre, il faut y aller en vélo ou en auto, ce qui n'est pas pratique pour nous.

J'ai le rhume aujourd'hui et je reste seule au camping en soirée pour me reposer, pendant que Serge, Thierry, Joël et ses filles se rendent au chalet que Johanne, Renaud, Jonathan et sa famille ont loué à Mallorytown.

13 juillet
J'ai mal dormi cette nuit, congestionnée et toussant sans arrêt. Serge me tend une cuillérée de miel ce qui soulage ma toux. Comme j'ai souvent le rhume en voyage, il faudrait que j'apporte des médicaments pour le rhume et la congestion nasale.

Johanne et sa famille arrivent en avant-midi et nous dînons tous ensemble, puis les jeunes vont à la plage, tandis que les plus âgés s'installent à l'ombre pour jaser.

En soirée, nous allons retrouver Johanne et sa famille à leur chalet qui est situé à 30 minutes du camping. Le retour se fait à la noirceur à travers les routes de camping sans éclairage, guidé par le GPS de la nouvelle voiture de Joël.

 

14 juillet
Thierry dit que des gens ont fêté tard dans la nuit, mais à l'intérieur du VR nous n'avons rien entendu.

Comme à chaque matin, Joël fait un feu de camp et nous nous assemblons tous autour pour déjeuner. La grand-mère (moi) établit une règle. Chacun lave et essuie sa vaisselle en ayant au préalable enlevé les restes de nourriture avec un essui-tout. Tous sont d'accord mais l'habitude prend un certain temps à être assimilée. Camille et Chloé sont plus captivés par les livres qu'elles ont apportés.

 

 

Avant dîner Thierry, Joël et les filles, vont se lancer la balle dans un champ au milieu du camping et reviennent pour dîner avec la faim au ventre.

Au milieu de l'après-midi, Julie arrive avec Margot, leur chien. Les deux cochons d'inde vont devoir se garder tous seuls, avec une montagne de nourriture et deux bouteilles d'eau.

Arrivent aussi les amis de Joël et Julie, Jennifer, Guy avec leurs trois grands enfants. Il y a beaucoup de monde autour du feu ce soir pour jouer au Loup-Garou et Family Feud (guerre des clans). Nous sommes des gens respectueux et à 22h, chacun retourne à son site de camping pour la nuit.

15 juillet
Après le déjeuner Thierry et Joël partent pour le chalet de Jonathan pour lui rapporter le sac à dos qu'il a oublié au camping hier et faire leurs adieux à toute la famille qui retourne à Verdun ce matin.

Il fait très chaud aujourd'hui, les gars retournent au champ de balles et les filles à la plage, pendant que nous gardons Margot qui est très anxieuse de voir partir sa gang.

Nos ventilateurs à batterie rechargeable font fureur, Camille et Julie les ont déjà ajoutés à leur liste de cadeaux de Noël. 

Souper pizzas ce soir pour nous avec pain naan, pesto aux tomates, oignon rouge, poivron, saucisses merguez et fromage, cuites sur plaque de fonte. C'était excellent aux dires de Thierry. Autour du feu, nous jouons aux nouveaux jeux de Serge, Boost et les Apéro-cartes. Dès que la noirceur s'installe nous nous transformons en loup-garous et villageois. En tant que villageoise, je suis bien contente de m'endormir, d'être tuée et d'aller me coucher.

16 juillet
Après déjeuner, tous se retrouvent pour jouer à un nouveau jeu de table, à l'exception de Serge et moi. Nous restons à l'ombre à lire. Je n'ai toujours pas assez d'énergie pour aller marcher.

 

En début d'après-midi, c'est le départ pour tous. Nous faisons nos adieux à la famille de Jennifer et Guy, à nos enfants, puis entamons le retour à la maison, après un mois de vacances en camping. Les vacances avec moins de confort nous permettent de sortir de notre routine, d'expérimenter de nouvelles façons de vivre et de rester curieux et positifs. 

11 août Brigham

Petite journée tranquille chez nos amis Sylvie et Pierrôt. Après un déjeuner tardif, nous allons marcher le long de la rivière Yamaska à Cowansville. Nous sommes à environ 30 minutes de la frontière américaine. Beaucoup de loyalistes, fidèles à la Grande-Bretagne et venant de l'État de New York se sont établis à Cowansville au début du 19e siècle.

Nous passons l'après-midi sous le gazébo à jouer des jeux testant nos connaissances générales et Pierrôt est le champion. Une chance qu'on a pas jouer à l'argent. Plus tard, nous regardons les vidéos-photos de notre voyage en Italie, histoire de donner le goût à Pierrôt d'y aller.

Après un délicieux souper que leurs trois chats auraient bien aimé partager avec nous, nous regagnons notre VR pour passer la nuit.

  

Demain nous retournons en Ontario où nous rejoindrons enfants et petits-enfants en camping pour quelques jours.

10 août. Granby

Le beau temps est revenu en ce samedi. Louise nous fait ses adieux du haut de son balcon. Nous leur souhaitons de se remettre rapidement de la covid afin de pouvoir jouir de la fin de l'été.

Nous prenons la direction de Granby et faisons un premier arrêt au IGA. Je n'arrive pas à convaincre Serge de m'attendre dans le VR et naturellement on achète trop. On a plus de nourriture dans le frigo et les armoires qu'au moment de notre départ il y a un mois.

Nous allons ensuite au zoo de Granby qui est juste en face. Le premier stationnement est plein et il faut se rendre au deuxième d'où il faut marcher 15 minutes pour se rendre à la billetterie. Ce qui veut dire qu'il y a une foule incroyable au zoo aujourd'hui. Nous ne sommes pas intéressés par le parc aquatique, donc nous nous dirigeons vers la section des animaux qui est divisée par continents. Nous allons voir les poissons en Océanie, les kangourous en Australie, l'ours noir de l'Himalaya, le léopard des neiges, le petit panda, le macaque japonais, les chameaux et le tigre de Bengale en Asie. Les animaux sont brillants, ils restent à l'ombre, souvent loin de notre regard.

 

 

 

 

 

Séance d'accouplement 

 

 

Le petit panda se cache

 

 Il fait chaud et nous sommes fatigués. Au bout deux heures à  se promener, nous abandonnons l'idée d'aller visiter les animaux de l'Amérique du Sud et de l'Afrique et décidons de repartir. Mais il faut pour cela trouver le chemin qui conduit vers la sortie. Nous aboutissons dans la section des hypopothames en Afrique, rebroussons chemin, demandons conseils à quelques passants et employés car nous sommes perdus. Enfin nous reconnaissons l'hôpital vétérinaire aperçu à notre arrivée puis un peu plus loin la sortie. On peut dire qu'il manque d'indication pour s'orienter dans le zoo.

Nous reprenons la route. Nous voulions nous rendre au Bistro l'Ami Fritz à  Bromont pour goûter à sa cuisine alsacienne, mais il n'ouvre qu'à 17h. Ce sera pour une prochaine fois. Nous nous rendons donc chez nos amis Sylvie et Pierrôt à Brigham en Estrie. Ils nous ont offert de nous installer sur leur beau terrain fleuri près de leur étang. Nous passerons la journée de dimanche avec eux et visiterons les alentours.

 

9 août. Drummondville

 Il pleut des cordes au lever ce matin, les restes de la tempête tropicale Debby va nous laisser jusqu'à 120 millimètres de pluie. Au programme aujourd'hui  bibliothèque, cinéma et théâtre.

A la bibliothèque la section Société d'histoire de Drummond qui nous intéressait est fermée. Nous montons à l'étage des livres pour adultes et je cherche le livre Le Survenant de Germaine Guèvremont. Lors de la  croisière sur les îles de Sorel, la guide nous avait montré son chalet où elle avait écrit son roman. Je me souviens très bien de la série télévisée dans les années 1950-60. Je m'installe confortablement et je lis le premier chapitre qui raconte comment Madame Guèvremont a créé ses personnages. Il y a aussi un film qui a été tourné en 2005 avec Jean-Nicholas Verreault dans le rôle du Survenant. On essaiera de trouver le film sur le Web.

Après avoir dîner chez St-Hubert, nous allons aux Promenades Drummondville afin de bouger un peu. Serge s'est acheté un nouvel imperméable  car le sien prend l'eau. C'est la journée pour tester nos imperméables car il pleut encore abondamment.

Nous allons ensuite voir le film 1995 de Ricardo Trogi au cinéma RGFM. Il raconte sa participation à la Course autour du Monde en 1994-95. J'étais une fidèle adepte de cette série qui se déroulait sans la technologie d'aujourd'hui.  Le tournage de son film en Égypte ne fut pas de tout repos.

Ce soir nous allons voir la pièce de théâtre  "Appelez-moi Stéphane" avec Bernard Fortin dans le rôle titre. Nous avons moyennement aimé la pièce, embarquant difficilement dans l'histoire.

Nous devions aller voir la pièce de théâtre avec nos amis Louise et Paul, mais malheureusement ils sont tous les deux malades ayant attrapé la covid. Leur amie Victoire est venue avec nous.

Nous passons la nuit sur le stationnement de la RPA de Louise et Paul. Dommage qu'on ne puisse se visiter, mais on se parle par téléphone.

Demain le soleil est supposé revenir.  Nous pourrons faire des activités à l'extérieur. Bouger me manque beaucoup.

8 août Sorel, Nicolet, Pierreville

Ce matin, nous nous rendons à la Maison du Marais à Ste-Anne de Sorel, en empruntant le chemin de l'île d'Embarras. Les maisons sont jolis et tout le monde a son bateau amarré au quai le long du chenal. Nous marchons le long du sentier pédestre de 3,5 kms (aller-retour) le long du marais.

 

J'aime les panneaux explicatifs le long des sentiers, on apprend tellement de choses intéressantes, comme "Il n'y a rien de plus vivant qu'un arbre mort", parce que les oiseaux vont se nicher dans ses cavités et il est transformé en engrais naturel pour nourrir les arbres toujours vivants. "Quel est le rôle d'un marais?" Il filtre l'eau pour la purifier et il est même plus efficace que les filtres conçus par l'homme. La quenouille est une usine de transformation de l'eau à elle seule.

Nous allons ensuite au Parc écomaritime de l'Anse-du-Port à  Nicolet. Une passerelle de 720 mètres traverse l'érablière argentée et le marais et se rend jusqu'au lac St-Pierre, ainsi qu'une tour d'observation qui donne sur le lac. C'est un regard sur la faune et la flore de trois milieux de vie.

 

  

 

Dédié à Jean Nicollet

Après quelques arrêts chez Shell, IGA et la SAQ. Nous reprenons la route 132 ouest pour aller au musée des Abénakis à la réserve indienne Odanak située en bordure du lac St-Francois. Fondé en 1965 et situé dans une ancienne école des Soeurs Grises, on y découvre l'univers culturel et spirituel des Abénakis. Nous posons beaucoup de questions au jeune guide, Francis, qui travaille là pour l'été. Il ne parle pas la langue abénakise bien que sa mère soit abénakise. Seuls les Abénakis peuvent être propriétaires sur la réserve, cependant les blancs peuvent louer une  propriété.

L'ancien couvent des Soeurs Grises

 

 

 

La tortue symbole de la sagesse, l'ours de la force, l'aigle du grand esprit

Les remarquables paniers fabriqués par les Abénakis témoignent d'un art traditionnel transmis depuis des générations. De 1870 à 1920, c'était la première source de revenus à Odanak. Les Abénakis pratiquaient une horticulture de subsistance dont les trois soeurs, le maïs, les haricots et les courges.

 

Les paniers fabriqués par les Abénakis

Nous allons ensuite à la Ferme des Ormes à Pierreville, comme me l'a suggéré mon amie Louise, pour acheter la fameuse tarte aux pommes et au sucre à la crème. Malheureusement elle doit être réfrigérée et nous n'avons pas suffisamment d'espace dans notre mini-frigo. J'ai bien essayé de convaincre la dame de nous vendre une pointe ou deux mais sans succès. On en avait l'eau à la bouche à la regarder.

 

 

Ce soir, nous allons camper au camping Île du Fort à Pierreville. C'est un beau camping bien aménagé, avec piscine, salle communautaire, des salles de bain impeccables et sites avec trois services. De plus, les propriétaires, Louis et Annie, sont très sympathiques. Comme, la météo annonce beaucoup de pluie cette nuit et demain, nous dormons le toit baissé et avec Gazelle, notre gazébo, à l'intérieur, on est un petit peu tassé. Le ventilateur à pile est très apprécié.

 

7 août Sorel-Tracy

Nous faisons nos adieux à Colombe et Mike qui nous ont si bien accueillis dans leur jolie maison.

  

C'est la fin des vacances de la construction et les travaux routiers ont repris. Avec les instructions de Mike, nous les évitons et arrivons au traversier de Sorel-Tracy à 10h30. Notre réservation du film "l'archipel fabuleux" dans la sphère à Statera est à midi. Nous en profitons donc pour aller marcher sur la promenade le long du fleuve en attendant. La ville de Sorel-Tracy a vraiment bien aménagé le bord du fleuve, une exposition de dessins d'enfants l'agrémente ainsi que des tableaux d'artistes de la région.

 

Hommage aux filles du Roy

 

C'est confortablement assis dans des fauteuils penchés que nous voyons le film en 3D, un voyage ludique et lumineux au coeur des îles de Sorel, bercé par le fleuve St-Laurent et raconté par un personnage à la voix chaude.

 

Nous allons dîner au camping du Chenal du Moine où nous passerons la nuit. Julie, tu avais raison, le yogourt de la Ferme Vallée Verte est délicieux j'en ai pris deux fois.

Nous retournons sur le bord de l'eau près du traversier pour faire la croisière au coeur des 103 îles de l'archipel, d'une durée de 2 heures trente minutes. L'animation est effectuée par une guide très connaissante et enjouée. Nous sillonnons les îles, les marais, les baies et les chenaux et observons les oiseaux qui vivent le long des berges. Il y a 288 espèces d'oiseaux dans l'archipel. En nous dirigeant vers le lac St-Pierre, nous passons à  côté de l'île aux Corbeaux, l'île des Barques, l'île à la Pierre et bien d'autres. Sur la Grande île, il y a la plus grande héronnière de l'Amérique du Nord.

 

Au sommet de la tour, un nid de balbuzars à tête blanche

 

Chalet sur pilotis

Henri Letendre, cultivateur, a vécu seul sur l'île de Grâce pendant 31 ans.  Sur plusieurs îles, non accessibles par la route, les gens ont des chalets sans eau ni électricité sur pilotis car au printemps ces îles sont inondées.

Le long des petits chenaux c'est l'endroit idéal pour les petites embarcations et ça nous rappelle les bayoux de la Louisiane, sans alligators  ni crocodiles.

 

Sur l'île d'Embarras, les résidences sont permanentes car il y a une route pour s'y rendre et tous les services, même un restaurant très  couru où on peut manger de la gibelotte, un mets typique de Sorel.

 

Le chalet de Germaine Guêvremont, auteure de la série québécoise Le Survenant dans les années 1950, se trouve sur l'île au Pré.

Nous revenons au quai de Statera vers 19h et allons terminer la soirée au camping. La majorité des campeurs sont des saisonniers qu'on ne voit pas et il n'y a pas de vie. Je suis contente qu'on y passe qu'une nuit.